Note au lecteur
Puisque des considérations, tant politiques qu’historiques, ont conduit à une publication séparée des quatre Livres de Cendres, cette note vise à tenir le lecteur à jour des deux volumes précédents : La Guerrière oubliée et La Puissance de Carthage.
Cendres, capitaine de mercenaires au XVe siècle, a découvert que l’invasion de l’Europe par les Wisigoths d’Afrique du Nord est dirigée par un général, une esclave qui est sa jumelle. Elle apprend également que la « voix du saint » qui la guide dans les batailles est en réalité la voix de la machina rei militaris wisigothe (traduction du latin : « un ordinateur tactique »), transmise depuis Carthage par-dessus la mer. La Faris, sa jumelle, a recours à la même voix pour la conseiller dans son invasion. Cendres décide de mener sa compagnie de mercenaires de Bourgogne à Carthage afin de détruire la machine.
Charles, duc de Bourgogne, insiste pour livrer d’abord bataille à l’armée d’invasion wisigothe. À Auxonne, les Wisigoths déploient des golems et utilisent le feu grégeois. Le duc Charles est blessé et, dans la confusion, Cendres est séparée de sa compagnie, capturée et envoyée comme prisonnière dans la capitale de l’Empire wisigoth, Carthage.
Durant le couronnement du nouveau roi-calife wisigoth, Gélimer, Cendres tente de « télécharger » des connaissances à partir de la machina rei militaris, pour savoir si sa compagnie a été massacrée sur le champ de bataille d’Auxonne. Elle se retrouve en contact avec de nouvelles voix, complètement différentes – les voix des Machines sauvages.
Cendres, ayant échoué à anéantir la machina et fuyant les troupes wisigothes de Carthage, est témoin de l’apparition d’une aurore au-dessus des pyramides qui se dressent au sud de la ville. Elle comprend que ces édifices sont les Machines sauvages. Les prenant par surprise, elle télécharge l’information que, depuis des siècles, elles nourrissent de leurs propres visées stratégiques la machina rei militaris, à l’insu du roi-calife wisigoth et de ses commandants. Les Machines sauvages veulent l’invasion et l’éradication complète du royaume de Bourgogne. Cendres ne peut obtenir de réponse à sa question : Pourquoi la Bourgogne a-t-elle tant d’importance ?
Cendres découvre enfin qu’en dehors d’elle-même et de la Faris, le seul canal de communication des Machines sauvages passe par la machina rei militaris. Sa destruction aurait mis un terme à leur influence sur l’humanité. Sa survie signifie que la guerre des Machines sauvages va se poursuivre avec une férocité et une efficacité toujours croissantes, jusqu’à la dévastation totale de l’Europe.
Ce troisième volume comprend le reste de la traduction du manuscrit « Fraxinus », ainsi que des copies de la correspondance des auteurs d’origine.